«Riverboom» voyage dans le temps et fait un saut vingt ans en arrière. Accompagné d’un journaliste, d’un photographe et d’un typographe, il retrace le 11 septembre et ses conséquences pour l'Afghanistan.

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En 2002, le sud de l’Afghanistan est l’une des régions les plus dangereuses du monde. Mais cela n’empêche pas Paolo Woods, Serge Morialist et Claude Baechtold de s’y rendre. Traversant déserts, champs de mines et centres culturels, ils y rencontrent des chefs de guerre et des groupes lourdement armés, documentant minutieusement cette réalité. Cependant, leurs enregistrements sont perdus — jusqu'à leur récente redécouverte, vingt ans plus tard, prêts à être portés à l'écran.

2024 a déjà vu la sortie en salle du blockbuster Civil War et du biopic Lee Miller. Chacun à leur manière, ces deux récits présentent les divers visages du journalisme de guerre. Aujourd’hui, c’est au tour de «Riverboom» d’offrir une nouvelle perspective sur ce job à haut risque grâce à son format documentaire. Et au-delà des champs de pavots et de cannabis, à travers les ruines et les grandes villes afghanes, il conte une histoire bien plus vaste que celle de la guerre et de la soi-disant “Pax Americana”.

Si vingt ans se sont écoulés depuis les faits relatés dans le film, ils restent toujours d’actualité. Illustrés par des images saisissantes, ils soulèvent également d’intéressantes réflexions. Ainsi, «Riverboom» creuse la signification du terme “foyer de crise” et les façons dont celui-ci se manifeste. Une intrigante conversation que le documentaire accompagne d’une pointe d’humour pince-sans-rire. Et nos aventuriers de déclarer: «En Afghanistan, on fait plus confiance au voyageur qu’à son propre voisin – l’opposé de la Suisse.»

(Adapté de l'allemand)