Fasciné par la mystérieuse histoire du baleinier Essex qui a disparu dans les eaux du Pacifique, Herman Melville retrouve la trace de Thomas Nickerson, l’un de ses marins, encore traumatisé par les événements. Parce qu’il est persuadé de pouvoir en tirer un grand roman, l’écrivain le pousse à raconter son histoire, qui commence pendant l’hiver 1820, alors que l’Essex quitte la Nouvelle-Angleterre pour un long voyage sous les ordres de George Pollard, un capitaine inexpérimenté, et son second plus aguerri, Owen Chase. Lorsqu’ils s’aventurent dans les eaux méconnues du Pacifique pour chasser des baleines, ils vont rencontrer un immense cachalot déterminé à les stopper…

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Un homme d’exception, De l’ombre à la lumière, Frost/Nixon, Rush, sans parler de Da Vinci Code et ses suites : le cinéma classique et très hollywoodien de Ron Howard ne brille ni par son originalité ni par son audace. Plus ou moins adapté de Moby Dick, Au cœur de l’océan le confirme : malgré de fantastiques moments, le film d’aventure, qui marque les retrouvailles du cinéaste avec Chris Hemsworth après Rush, demeure trop sage et simple pour être à la hauteur des ambitions. Il y a donc ces grands moments, où la magie des effets spéciaux et de la mise en scène propulse au cœur d’une aventure à la fois grandiose et terrible, mais aussi ces personnages désincarnés, ces dialogues sirupeux et une intrigue bancale (les ternes scènes entre Ben Whishaw et Brendan Gleeson, le choix des ellipses). Prévu en mars dernier, Au cœur de l’océan a été décalé pour affronter la saison des Oscars, laissant augurer un grand et flamboyant film d’aventure ; mission à moitié accomplie pour ce gros film hollywoodien, qui ne semble jamais totalement accéder à son potentiel véritable.